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Guinée : vers une mutinerie au sein de l’armée ?

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Une liste de revendications circule depuis quelques heures de ce dimanche 23 février sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook. Les revendications concerneraient l’armée. Cette liste revendicative est signée par deux hommes de rangs, l’Adjudant Alseny Soumah et l’Adjudant-chef Pierre Guilavogui.

Les auteurs réclameraient une augmentation de salaires, des primes, l’attribution des logements sociaux pour les militaires, la libération du porte-parole des soldats formés de Kaleah et de Kissidougou, l’arrêt de la répression lors des manifestations, …

Des interrogations sur l’authenticité du document

En parcourant la liste de revendications, votre quotidien en ligne Verite224.com a pu relever quelques incohérences dans sa rédaction. Tout d’abord, le terme « salaires » visible dans ce document n’est pas approprié. Le militaire le plus inexpérimenté sait que les émoluments des militaires s’appellent le solde.

Le second point concerne la libération du porte-voix des 1669 soldats non incorporés après leur formation à Forécariah et à Kissidougou. Des militaires risqueraient-ils leur cause pour défendre un individu qui ne figure pas dans le rang ? C’est très peu probable.

Dans le 6e point de la liste, on y voit l’avancement en garde deux fois par an. Dans toutes les armées du monde, la montée en grade se fait par mérite. Mais ce document rappelle un vieux souvenir au sein de l’armée quand un adjudant devenait colonel au bout de deux ans. C’est le cas de l’Adjudant-chef Jean Claude Pivi, de 2008 à 2010 a eu le grade de colonel.

Une autre remarque, c’est la prétendue revendication concernant la répression lors des manifestations. En Guinée, sauf miracle divin, l’armée qui a la tradition d’avoir la gâchette facile ne s’est jamais souciée des violations des droits de l’homme. D’ailleurs, elle en est toujours l’auteure. Le cas de Labé récemment en est la plus parfaite illustration.

Manipulations ?

Entre le gouvernement et les opposants au 3e mandat, tout le monde peut avoir intérêt à faire des manipulations à l’approche de la date fatidique du 1er mars. D’abord, les autorités peuvent faire recours à cette démarche pour créer la psychose dans le but de décourager les adversaires au 3e mandat qui jurent de passer à la vitesse supérieure en brûlant les bureaux de vote, le jours des scrutins. Le FNDC de son côté pourrait le faire dans le but de créer des doutes au sein de l’armée où certains militaires pourraient se mutiner.

Revendications « farfelues », selon l’armée

Interrogé ce dimanche par Verite224.com, Aladji Cellou Camara, chargé de communication de l’armée nous a redirigé vers son compte. Dans sa réaction sur sa page Facebook, l’ancien journaliste affirme que l’armée ne néglige rien. « Nous notons le caractère totalement farfelu de certaines revendications, notamment celle concernant la libération d’un individu qui n’est pas incorporé au sein de l’armée et qui ne fait donc pas partie des effectifs de nos Forces de défense« , a-t-il écrit.

Zoom de Verite224.com

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