Labé : l’eau de la SEG infectée par le cadavre d’un jeune ?
Après la mort accidentelle d’un collégien la semaine dernière à Touri barrage situé dans la sous préfecture de Tountouroun et fournissant l’eau courante aux citoyens de la ville de Labé, des interrogations ont commencé à poindre sur la qualité de l’eau de desserte et sur la nécessité de l’utiliser surtout que le corps a mis des jours avant d’être repêché.
A ces interrogations, la SEG a réagi par le biais de son chimiste Abdoulaye Bah :
« Le drame est survenu en aval du barrage, vous savez en amont, c’est là où se trouve le barrage et nos installations, maintenant en aval c’est quand il y a le trop plein… »
A la question de savoir si l’eau était infectée quel est le protocole à suivre, Abdoulaye Bah a indiqué qu’il faille dans ce cas arrêter la production, repêcher le corps, identifier les causes de l’accident et analyser l’eau brute.
Dans le cas où l’eau est infectée, le chimiste explique qu’une vidange est alors décidée et le stock d’eau renouvelé. Mais dans le cas échéant la production est relancée avec une désinfection de tout le système de traitement.
Abdoulaye Bah a aussi indiqué que les cultures situées sur la berge gauche du barrage charrie des résidus d’engrais toxiques pour l’eau et nécessite une folle saignée financière pour le traitement de l’eau de la desserte, d’où son souhait de voir les autorités s’impliquer pour interdire cette exploitation agricole périlleuse pour l’eau du barrage.
Ousmane K. Tounkara
