Législatives du 16 février : Calmer ou foncer, le dilemme Présidentiel ? Le RPG entre méfiance et nervosité
Plus les jours passent, plus la date des législatives est hypothéquée. plus la base politique du parti au pouvoir se réduit comme peau de chagrin. Avec la tentation d’un report possible des législatives avec l’engagement tardif de l’opposition et la médiation des religieux, pour une fois, le parti va souffrir de l’agenda de ses opposants.
Le Chef de l’État est dans un dilemme, reporter pour calmer les tensions ou foncer pour satisfaire les désidératas de son parti dont les conséquences d’une aventure seraient incalculables ? C’est l’épineuse équation à résoudre pour contenter chacune des deux parties.
Alpha Condé est dans une situation inconfortable dont le seul dans l’un ou l’autre cas, va davantage mettre à terre son autorité. Alors qu’il faut absolument trancher ce nœud gordien.
Mais, sa décision laissera des plumes et fera face à nombreuses contestations à l’intérieur tout comme à l’extérieur de son parti. C’est un homme qui est partagé entre obligation de Responsabilité et peur de trancher. Alors qu’il est le pâtissier de son propre sort. C’est une décision difficile et qui pèse lourd sur ses épaules.
Va-t-il accepter de faire face à la défiance dévastatrice de son propre camp en subissant le calendrier de ses adversaires qui gouvernent les rues et bloquent toutes les activités économiques ? Ou va-il faire le sourd pour conduire le pays vers les précipices en maintenant le bras de fer avec ses adversaires dont la puissance de frappe n’est plus à prouver ?
En tout cas, la date du 16 février pour la tenue des législatives met le pouvoir de Conakry dans un sérieux dilemme. Alpha Condé est face à son propre destin.
Pour une fois, le renard s’est retrouvé dans son piège.
On attend la suite… !
Par Habib Marouane Camara, Éditorialiste