Reprise des vols : les négociations piétinent entre la Guinée et les compagnies aériennes
Lors du dernier conseil des ministres, Alpha Condé a instruit son ministre des transports, Aboubacar Sylla d’élaborer un programme de reprise du trafic aérien international. Cette reprise doit obéir selon lui au principe de réciprocité vis-à-vis du pays d’origine.
Depuis quelques jours, des négociations ont été entamées entre la Guinée et les compagnies aériennes qui desservent Conakry. Dans les discussions, le gouvernement guinéen exige de l’obligation pour tout passager à se soumettre à un test de covid-19 une fois à l’aéroport de Conakry-Gbessia. Air France, Turkish et Ethiopian Airlines estiment de leur côté que cela va prendre du temps pour décharger et embarquer les passagers pour la suite. Un véritable manque à gagner pour ces firmes aériennes internationales.
Les discussions coincent donc entre les autorités guinéennes et les compagnies aériennes au moment où le monde entier entame une reprise progressive du trafic aérien international. En Afrique, c’est la Guinée et le Togo qui exigent de test à l’arrivée des passagers dans leurs aéroports. Il y a quelques jours, l’Union européenne a publié une liste de 4 pays africains qui sont autorisées à circuler dans l’espace Schengen. La Guinée ne figure pas parmi ces pays.
En Guinée, jusqu’ici l’aéroport est ferme aux vols commerciaux. Aucune date n’est encore disponible pour la reprise. Au lendemain des élections législatives couplées au référendum du 22 mars dernier, dans une batterie de mesure anti-covid-19, Alpha Condé a annoncé la fermeture de l’aéroport de Conakry. A ce jour, la Guinée comptabilise 5881 dont 36 décès hospitaliers liés à la pandémie du coronavirus.
Fatoumata Binta Diallo
