Toutes les infos en direct sur la Guinée

Soyons conséquents et pragmatiques ! [Par Aminata Barry]

0

Chers combattants de la démocratie,

En toute matière, c’est l’objectif qui dicte de la stratégie, prenant en compte les moyens de sa politique.

Affirmer ne plus reconnaître le pouvoir de Alpha Condé tout en se soumettant à ses diktats par la présentation d’une demande de manifestation, n’est pas conséquent; tout comme ne l’est, l’inscription de la lutte pour le respect de la démocratie dans un contexte de « décrispation » des relations, alors que l’objectif supposé recherché est le départ du dictateur, lequel objectif, par définition, ne peut qu’induire un climat de crispation.

Reconnaître Alpha Condé comme premier facteur de nuisance à la cohésion, voir la survie de la Nation, tout en recherchant de lui un renoncement à son 3ième mandat, n’est pas pragmatique.

Pour s’être rendu aussi loin dans l’exécution de son putsch, au mépris du Droit et de la vie humaine, force nous est de constater que le caractère téméraire de l’homme ne reculera devant rien pour en arriver à ses fins! Croire qu’Alpha Condé pourrait obtempérer sous une simple pression ou s’engager de bonne foi dans la résolution du conflit qui l’oppose au peuple de Guinée, avec fairplay, est d’une déraisonnabilité suicidaire!

Fort de ce qui précède, l’intérêt du peuple, premier combattant pour la reconnaissance de son DROIT D’EXISTER DANS TOUTE SA PLÉNITUDE, y compris et non limité à ses droits à la vie, à la sécurité et à la prospérité, ne peut se contenter de stratégies visant à « dompter » Alpha Condé, mais appelle à l’exécution de celles visant à le DÉGAGER, par des opérations de résistance DANS LES QUARTIERS, lieux rendant le rapport de force à notre avantage, au détriment des forces de sécurité.

Par ailleurs, gardons à l’esprit que l’une des stratégies du pouvoir est de gagner du temps pour mieux se renforcer. Le lui accorder, n’est ni conséquent, ni pragmatique.

Dans cette optique, comme l’ont déjà fait remarquer plusieurs, l’implication de la CÉDÉAO visant à constater les tares du fichier électoral, connues depuis avant les accords de 2016 et dont les recommandations de l’audit pour son assainissement reste à être appliquées, est un recul pour la lutte, dont seul le pouvoir peut tirer profit.

Nous suggérons à cet effet, que l’opposition exige que les termes de L’ACCORD POLITIQUE DE 2016, qui déjà entérinés par les parties prenantes, et dont la caducité souviendra suite aux législatives, soient exécutés, plutôt que de s’enliser dans la conclusion d’une nouvelle entente « s’inscrivant dans les engagements de la DÉCLARATION DE BAMAKO« , comme le laisse entendre le communiqué de presse de l’OIF daté du 3 mars 2020 en son paragraphe 3.

Une brève lecture des 42 pages que contient cette déclaration, appelle à la vigilance notamment en son point 2 page 6 stipulant :

 

« que, pour la Francophonie, il n’y a pas de mode d’organisation unique de la démocratie et que, dans le respect des principes universels, les formes d’expression de la démocratie doivent s’inscrire dans les réalités et spécificités historiques, culturelles et sociales de chaque peuple« .

Nous pensons que le pouvoir serait tenté, à tort toutefois, d’utiliser cette disposition au support de sa forfaiture, manoeuvre ne pouvant prospérer en application de principes juridiques qui ne seront pas ici étayés.

C’est pourquoi, vu ce qui précède, NOUS ESTIMONS QU’IL Y A URGENCE D’AGIR DE FAÇON CONSÉQUENTE ET PRAGMATIQUE !

Aminata BARRY

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite

Politique de confidentialité et de cookies
Partager