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Tronçon Conakry-Boké : tolérance tordue, arnaque outrancière

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La Gendarmerie est-elle devenue arnaqueuse ? C’est simple de le confirmer. Il suffit de prendre sa voiture de luxe, vérifier la complétude de son dossier et rouler sur le tronçon Conakry-Boké. Quelque part, entre Wawa et Wassou, on est forcément arraisonné par des agents dont les tenues portent l’insigne et le titre bien connus de Gendarmerie Nationale.

Ces agents, jeunes et sans aucune expérience administrative, déclarent avec arrogance « taper sur les vieux » pour raison de manque de triangle de signalisation ou boite pharmaceutique après avoir reçu le dossier de l’automobile.

Leur méthode est simple : prendre de l’argent à l’automobiliste contre un papier de contravention sans adresse administrative sur lequel, ils mentionnent au verso : « PNR V= 72h Km36 » avec signature.

PNR veut dire en langage simple «pièces non retenues».

Le montant est payé sur place sans aucun reçu de paiement. Où va cet argent ? Il va sans conteste dans les poches des agents.

Double volets à adresser au trésor et à a remettre au contrevenant
Double volets à adresser au trésor et à a remettre au contrevenant

Le propriétaire du véhicule, lui, part avec un papier à double volets dont un à « adresser au trésor » et le deuxième à « remettre au contrevenant ».

Dedans quelques renseignements sur le nom du chauffeur, le type de véhicule et le numéro du permis ainsi que des indications numérotées et cochées des montants payés.  Que va-t-il en faire ?

Aucune instruction écrite ou verbale ne lui est donnée. Il a juste entendu des menaces de payer plus cher au poste suivant ou hiérarchiquement supérieur si jamais l’audace lui serait venue de résister à l’acquittement immédiat. Il est certain que l’argent payé ne parviendra jamais au trésor public.

Pourtant les cas de ce type d’arnaque se comptent de façon exponentielle. Ah ! la gendarmerie nationale de Guinée !

 

Sanction sélective

Outre la question de la destination des montants payés par les automobilistes, le caractère sélectif de l’application de la sanction intrigue les victimes de l’arnaque douanière.

Sous leurs yeux, passent des contrevenants réels sans dossier ou à papiers incomplets auxquels l’agent contrôleur accorde une tolérance tordue par simple clignement d’yeux ou quelques mots de plaisanterie parentale au calcul effrontément discriminatoire. A cet égard, on a entendu dire « c’est sûr que tu vas renouveler l’assurance à ton arrivée à Conakry ?».  Puis, le permis est rendu sans trop d’insistance sur les torts faits à l’administration publique. Une sorte de pardon aux relents visiblement ethnocides. Pas d’autre interprétation possible ! En tout cas les têtes aux bonnets et visages ethniquement différents ont été obligés de payer ! Il faut le dire, l’application des lois est devenue discriminatoire du fait évident d’une intelligentsia foncièrement ethnocide.

Cela se manifeste et se vérifie dans tous les domaines de gestion du pays. La gendarmerie nationale s’y applique avec dextérité sur la route de Conakry-Boké-Fria.

Pas pour servir les recettes publiques mais pour remplir les poches d’agents véreux en leur apprenant au quotidien la technique du vol déguisé. On pourrait même se poser la question capitale : ces gendarmes, ont-ils le droit de percevoir sous cette forme, l’espèce sonnante en francs glissants?

En tout cas leur papier d’arnaque ne comporte aucun nom de Direction ou de Ministère pour faire allusion à quelque mandat administratif que ce soit.

On n’y trouve même pas la mention «Gendarmerie Nationale» !

Bien de propriétaires de véhicules font tous les jours l’expérience de cette arnaque ravageuse sur fond d’impolitesse outrancière. Les centres de formation militaire et paramilitaire devraient éduquer ces agents avant de les lancer à l’assaut des citoyens et de leurs droits à la libre circulation.

La situation actuelle est dégoûtante. Ces fils et petits-fils n’ont aucun égard vis-à-vis de leurs compatriotes plus âgés des deux sexes qu’ils traitent avec un langage aux termes violents dans une attitude qui frise l’agressivité.

Général Ibrahima Baldé, s’il vous plait, éduquez vos agents. Ils sont désagréables sur la route Conakry-Boké. Les propriétaires de véhicules et leurs passagers empruntant ce tronçon, le seul encore praticable du pays, en ont marre. 

Par Le Populaire

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