Allègement de dettes de la Guinée : Ibrahima Chérif Bah craint que l’argent ne soit détourné
Le numéro deux de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et ancien gouverneur de la Banque centrale a, dans une tribune exprimé ses craintes concernant un éventuel détournement des fonds qui devaient servir à rembourser les créanciers de la Guinée.
Ibrahima Chérif Bah a appelé les créanciers à être très regardant sur la destination de cet argent. L’ancien haut cadre de la Banque centrale suggère aux institutions d’exiger l’ouverture d’un compte au trésor public pour les versements des montants. Lisez l’intégralité de sa tribune.
« La Guinée, comme la plupart des pays pauvres de ce monde, a commencé à bénéficier de remise de dettes, de rééchelonnement ou encore d’annulation de dettes. Quelle que soit la forme, l’opération vise à fournir de la liquidité au pays pour lui permettre de faire face aux dépenses dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
Mais attention ! Connaissant tous la nature corrompue de notre administration, les créanciers doivent exiger qu’un compte soit ouvert au TRÉSOR dans lequel seront logés tous les fonds que l’état guinéen devait payer à ses créanciers. Cela signifie que la dette a été payée, mais elle nous a été rendue ou donnée pour payer les dépenses engendrées par la lutte contre la pandémie. La gestion de ce compte peut même être conjointe et le bailleur de fonds peut ainsi s’assurer que son aide n’a pas été détournée et l’audit est plus facile à faire en période post-Coronavirus. L’exemple de dépense urgente à faire et que les bailleurs vont surveiller est l’achat massif de masques et de rations alimentaires »
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