BANJUL : la 73ème Session Ordinaire et du 35ème Anniversaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ouvre ses travaux

La 73èmeSession ordinaire qui coïncide à la 35ème Anniversaire de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples à débuter ses travaux le 21 octobre 2022 dans la salle de congrès du Centre International de Conférence de Daouda Kairaba Jawara de Banjul.
Le Président de la Cour africaine, l’ambassadeur Salah, prenant la parole à signifié que cette journée est une journée très importante dans le calendrier de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Comme nous le savons tous, le 21 octobre 1986 marque l’entrée en vigueur de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples un document qui est considérer comme la constitution des droits de l’homme du continent.
Poursuivant son intervention, l’Ambassadeur Salah à rappeler l’importance de cette journée du 21 octobre sur la vie de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples en ces terme « C’est la Commission qui, en 1989, deux ans seulement après son opérationnalisation, lors de sa Cinquième Session ordinaire à Benghazi, Libye, a adopté la Résolution ACHPR/Res.1(V) 89 sur la célébration d’une Journée africaine des droits de l’homme ».
C’est cette résolution que vous avez adoptée il y a environ 33 ans qui continue de galvaniser la communauté des droits de l’homme chaque année pour qu’elle réfléchisse d’où nous venons, où nous en sommes et où nous allons dans le discours sur les droits de l’homme sur le continent.
Certes, la Résolution appelait à la fête, et à juste titre. L’Afrique a le droit de célébrer, si nous regardons notre histoire sur les droits de l’homme. L’Afrique a le droit de célébrer les progrès que nous avons réalisés en matière de droits de l’homme. Oui, l’Afrique a le droit de célébrer même l’avenir des droits de l’homme tels qu’ils sont résumés dans nombre de nos instruments, y compris l’Agenda 2063.
Dans la Résolution, la Commission africaine était : convaincue que la célébration de l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples impliquerait les peuples du monde en général et les peuples africains en particulier, dans les activités de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples dans le domaine des droits de l’homme et des peuples et promouvoir, également, au niveau de la communauté africaine en particulier, l’exercice et la jouissance effectifs des droits de l’homme et des peuples et des droits fondamentaux libertés.
C’est sur la base de cet acte singulier que la commission et les Etats membres de l’union africaine commémorent le 21 Octobre de chaque année comme la Journée africaine des droits de l’homme. La commémoration de la Journée Africaine des Droits de l’Homme, entre autres, nous donne l’occasion de faire le point, de réfléchir et de réaffirmer la déclaration solennelle des peuples et des dirigeants d’Afrique sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des peuples sur le Continent.
Nous commémorons aujourd’hui le 35ème anniversaire de la Commission africaine, la 73ème Session ordinaire de la Commission, et bien sûr l’édition 2022 de la Journée africaine des droits de l’homme à peine deux semaines après que la Cour et la Commission ont conclu une retraite conjointe sur le question de complémentarité, au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. Comme vous le savez tous, la Cour et la Commission sont unies par un statut (le Protocole instituant la Cour), nous n’avons donc pas d’autre choix que de travailler ensemble rappel Ambassadeur Salah.
La Commission et la Cour n’ont pas joué efficacement le rôle qui leur était demandé pour renforcer la protection des droits de l’homme sur le continent. En conséquence, nous avons privé les citoyens africains de la protection des droits de l’homme dont ils ont tant besoin. Cela, à mon avis, doit cesser et nous devons regarder vers l’avenir avec un espoir et une détermination renouvelée pour mieux servir le peuple africain à fustigé le président de la cour Ambassadeur Salah auprès de la commission africaine des droits de l’homme
C’est cet esprit d’optimisme et de dévouement qui a caractérisé notre retraite de cinq jours. Je souhaite utiliser cette plate-forme pour informer la communauté africaine des droits de l’homme qu’à la fin de la retraite, nous avons proposé des mesures concrètes, réalistes et limitées dans le temps à mettre en place pour renforcer la complémentarité et travailler à l’amélioration de la protection des droits de l’homme des notre peuple. Aucune institution ne peut se vanter d’avoir le monopole de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Nous devons travailler ensemble, et c’est pourquoi nous sommes d’accord avec le mantra de la Commission africaine selon lequel la protection des droits de l’homme est notre responsabilité collective souligne Son excellence Salah devant les invités à la rencontre.
C’est dans cette optique que lors de notre retraite, nous avons réaffirmé notre souhait de voir l’amendement de l’article 5 du Protocole du Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant, l’un des trois organes de l’UA ayant un mandat exclusif en matière de droits de l’homme. , à inclure parmi les entités pouvant accéder directement à la Cour. Nous pensons que la complémentarité statutaire entre le trio peut encore renforcer la protection des droits de l’homme sur le continent.
Nous appelons donc, à travers cette plateforme, l’UA à finaliser le processus d’amendement de l’article 5 du Protocole, une initiative lancée par la Cour depuis 2017. Nous appelons en outre les États membres de l’Union africaine, les autres organes de l’UA, les organisations de la société civile , et tous les autres acteurs des droits de l’homme sur le continent, à travailler avec nous pour renforcer la complémentarité et enraciner la culture des droits de l’homme en Afrique.
Kadiatou Thierno Diallo
Journalistes