CHU Donka : les malades du covid-19 menacés de famine
La prise en charge dans l’enceinte du centre hospitalo-universitaire de Donka est vivement dénoncée par les patients du coronavirus. Les pensionnaires fustigent le manque d’entretien des salles et de la mauvaise qualité des nourritures qu’on leur donne. Les malades ont mis à profit la visite du ministre de la santé, le Médecin colonel Remy Lamah, le 19 avril pour critiquer cet état de fait.
Tous ont mis l’accent sur la mauvaise qualité des mangers qu’ils jugent insuffisants. « On nous dit qu’on doit prendre la chloroquine chaque 6 heures, pourtant on nous donne parfois le déjeuner à 10 heures. Et avec un petit pain qui ne peut rien commencer. Normalement pour un malade dans un état grave comme nous, la nourriture doit être disponible, c’est le minimum qu’on puisse demander« , martèle un patient de coronavirus à l’adresse du ministre Remy Lamah.
« Si des dispositions ne sont pas prises, ce n’est pas le coronavirus qui va nous tuer mais la famine« , lance un autre visiblement affaibli par le covid-19. Des centaines de malades dépendent de la nourriture offerte par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire. Une petite majorité des patients notamment des hautes personnalités de l’Etat ou des hommes d’affaires ont des parents et proches qui les envoyer des nourritures de qualité.
Depuis plusieurs semaines, les malades interpellent les autorités sur les mauvaises conditions de traitement dont ils font l’objet. Jusqu’ici, l’ONG Alima qui a décroché le juteux contrat de la gestion des mangers des malades n’arrive pas à répondre aux différentes critiques des patients de covid-19.
Fatoumata Binta Diallo
