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Démissions en cascade à l’UFR : la descente aux enfers pour le parti de Sidya Touré

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Démissions massives, passes d’armes entre les membres du bureau exécutif, inconstance du leader, volatilité des militants, absence de conviction, bref, une entreprise à haute rentabilité pour les opportunistes de grand acabit.
Le parti de l’ancien Haut Représentant, ancien Premier Ministre et grand leader aux convictions variables, souffre d’un sérieux problème de management et d’autorité.

20 ans après, si élogieux et prometteur au départ, avec la crème de l’intelligentsia du pays, le parti UFR s’étiole, perd sa notoriété d’antan et se meurt comme du beurre qui fond au soleil.

Qui faut-il rendre pour responsable face à cette calamité qui frappe à plein fouet l’ancienne troisième force politique du pays ?
A voir de près et à analyser en profondeur, le parti UFR fonctionne à l’image d’une société à responsabilité limitée. Avec le temps, le monde politique guinéen découvre la vraie cause de la fragilité du parti. Sidya Touré est un mauvais coach, qui place ses poulains au sein de son Directoire, non pas par mérite, mais pour celui qui sait plus crier. Lui, qui s’est fossilisé à son poste, malgré tout le temps qu’il a fait à la tête de cette formation politique, ne peut valablement être fier de son bilan qui ne fait que régresser d’année en année. Le parti ne score plus et dégringole de manière effroyable. C’est la chute libre.
C’est le seul parti politique qui enregistre plus de départs que d’adhérents, ces derniers temps sur l’échiquier politique national.

Si hier Baidy Aribot était tenu pour responsable du débauchage des jeunes militants de ce parti, après avoir été poussé à la porte pour satisfaire les désidératas du leader bien-aimé, avec le temps et la réalité du terrain, l’on comprend aisément que l’UFR est devenue l’ombre d’elle-même. A force de vouloir être partout, le parti s’est retrouvé nulle part.
La démission de N’Gamet Camara, la coordinatrice de Forécariah est l’illustration parfaite de la déconfiture accélérée et déprimante du parti. L’UFR se porte mal et le parti se lessive. La formation politique du seul opposant né à la fois et en même temps en Guinée et en Côte d’ivoire, connait une déstructuration poussée et une désorganisation avérée. Sidya Touré ne contrôle plus rien et ne veut point céder son fauteuil. Il veut mourir avec le parti.

Avec cette triste fin, Sidya Touré, imbu de sa personne doit s’en prendre plutôt à sa cellule de communication qui s’est érigée en police politique pour clouer le bec à tout courant contraire que de s’en prendre injustement à Baidy Aribot ou à Deen Touré. L’éducation politique de ses militants doit être sa priorité à défaut de rendre le tablier dans le plus honneur.
C’est regrettable de voir l’UFR disparaître sans jamais triompher. Quels gâchis ?

Par Habib Marouane Camara, Journaliste-Chroniqueur.

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