Guinée : « torturés », plusieurs prisonniers politiques meurent en détention
La Maison centrale de Coronthie, la plus grande prison du pays est-elle devenue un mouroir pour les prisonniers politiques du régime du Président Alpha Condé. En tout cas, en moins d’un mois, ce sont deux personnes interpellées pendant la crise post-électorale au lendemain de la présidentielle du 18 octobre dernier qui ont péri dans les geôles de la triste célèbre prison de Conakry.
Après Thierno Ibrahima Sow âgé d’une soixantaine d’années c’est autour du jeune Lamarana Diallo qui est décédé dans cette prison. Comme pour le cas du premier, ses proches accusent les autorités de l’avoir torturé à mort dans sa cellule. Une situation qui inquiète plusieurs arrivistes des droits de l’homme en République Guinée, c’est le cas de Mamadou Aliou Barry, qui a touché la plaie carcérale depuis l’étranger. Cet activiste dénonce par la même occasion les conditions de détention dans les prisons guinéennes.
« À mon avis ce n’est pas le premier décès. Quand je m’occupais de l’administration pénitentiaire, il avait toujours des décès à la maison centrale. Le problème c’est de changer les conditions carcérales. On n’a pas besoin de construire des prisons en Guinée. On a besoin de réaménagements, faire les alternatives à l’incarcération. Et, le plus grave ce que le personnel de la garde pénitentiaire n’est pas formé pour recevoir des prisonniers« , dénonce-t-il.
Zézé Guilavogui
