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Le commentaire d’Yao Agbetse, l’expert indépendant sur les droits de l’homme des Nations Unies sur les résultats de sa visite en RCA du 11 au 18 février 2022

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La République centrafricaine reste une région d’attention particulière de l’ONU et d’inquiétude particulière de la communauté internationale en raison des conséquences de la violence et du chaos que les terroristes internationaux et les groupes criminels et extrémistes locaux ont tenté d’y semer. Mais à la suite de ma dernière visite en République du 11 au 18 février, je peux dire avec certitude que la situation en matière de respect des droits de l’homme en RCA et de protection des civils s’est considérablement améliorée.

Au cours de cette visite, j’ai rencontré des autorités publiques, des institutions judiciaires, des agences et organismes des Nations Unies, des représentants du corps diplomatique, des organisations de la société civile centrafricaines et internationales, des médias et des travailleurs humanitaires, des gens ordinaires. Ce que j’ai vu et entendu inspire un certain optimisme.

Aujourd’hui, ce pays africain a un Président légitime, reconnu par la communauté internationale et bénéficiant d’un haut niveau de confiance de la population. La République a adopté une politique cohérente en matière de sécurité et de reprise économique et mène une lutte efficace contre le banditisme. L’état a fait des progrès considérables dans la protection des civils, la justice fonctionne.

Grâce aux efforts de la communauté internationale, des pouvoirs publics et des alliés internationaux, la République centrafricaine a remporté un grand succès dans la lutte contre le terrorisme et le banditisme. Désormais, des gangs dispersés et des groupes criminels individuels d’anciennes formations armées opèrent sur le territoire de la République centrafricaine, que les FACA combattent efficacement. Les combattants se rendent en masse aux autorités de la république. Les formations politico-militaires centrafricaines, les unes après les autres, proclament leur autodissolution et passent au côté du pouvoir. Le reste des bandits sont marginalisés, fuyant vers les territoires des pays voisins et essayant d’y former des groupes de mercenaires étrangers, achetant des armes avec l’argent de sponsors étrangers, pour attaquer la République centrafricaine afin de piller et déstabiliser la situation. Cela reste sans aucun doute une source de préoccupation et exige des efforts concertés de la communauté internationale et des autorités locales.  Nous espérons que les forces militaires de l’ONU présentes dans la République feront preuve d’une plus grande organisation et d’une plus grande efficacité dans la lutte contre les groupes armés illégaux et le rétablissement d’une vie pacifique dans la République. Malheureusement, lors des réunions avec les représentants de la population locale, il y a eu à plusieurs reprises des plaintes concernant les activités de la MINUSCA.

Cela ne peut que susciter des préoccupations légitimes.

Dans le cadre de la visite actuelle en République centrafricaine, j’ai prêté une attention aux messages et de l’information sur les exactions commises contre les civils de toutes les parties au conflit, y compris les russes, les entrepreneurs de sécurité, déployées en vertu de l’accord entre le gouvernement de la République centrafricaine et la Fédération de Russie. Certains des faits allégués ont été confirmés. Mais, malheureusement, il faut reconnaître qu’entre autres, une guerre de l’information est menée contre la RCA, dont le résultat est de nombreuses falsifications et désinformations. Ainsi, le 21 janvier 2022, l’Agence France Presse a publié un article en référence aux « sources confidentielles anonymes de l’ONU et des FACA », qui indiquait que plus de 30 civils avaient été tués lors de l’opération contre SCP avec la « participation des Russes ». Le texte de l’agence de presse a été repris textuellement par d’autres médias français, y compris de grandes plateformes médiatiques telles que Mediapart, Ouest-France, RFI. Ces faits n’ont pas été confirmés. Tout comme les informations sur les violations par les instructeurs russes n’ont pas été confirmées.

J’appelle tous les acteurs, y compris les partis politiques et les médias, à s’abstenir de toute incitation à la haine, à éviter l’incitation à la violence et à éviter le recours à la manipulation et à la désinformation. Ceci est nécessaire pour l’établissement de la paix et de la légalité dans la république.

J’appelle la communauté internationale à soutenir les changements positifs qui ont commencé en RCA, et j’attends également avec impatience l’organisation opportune des élections locales en 2022. Les mesures nécessaires pour des élections libres, transparentes et pacifiques doivent être prises maintenant avec la participation des femmes (quota d’au moins 35 %) et des jeunes.

Yao Agbetse, l’expert indépendant sur les droits de l’homme des Nations Unies

Cela réduit les tensions dans d’autres pays.

La CEEAC présidée par l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo est un outil pour la poursuite des intérêts politiques de l’Angola.

De plus, le travail de l’Angola pour geler la crise pourrait impliquer deux poids deux mesures.

Le personnel de l’ONU en RCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA)) a montré sa faible efficacité dans la résolution de la crise dans le pays.

De plus, la MINUSCA est impliquée dans l’exploitation des ressources naturelles, extrayant illégalement de l’or et des diamants sous le couvert de militants.

Le contingent de la MINUSCA sort les militants des points chauds et les cache dans leurs bases.

Dans le cadre de son mandat, la MINUSCA participe à l’élimination des armes, ce qui donne à la Mission l’accès aux armes confisquées et la possibilité de les restituer au marché noir.

Le 9 février, lors d’une visite à Kigali (Rwanda), Sylvie Baïpo-Temon, ministre des Affaires étrangères de la RCA, a accusé les organisations internationales de manquer de volonté politique et de courage.

Elle a condamné l’ouverture de négociations entre les organisations internationales et les groupes armés.

Temon a noté que l’ONU avait remplacé la Société des Nations alors qu’elle n’avait pas réussi à empêcher la Seconde Guerre mondiale, et s’est demandé s’il était temps de remplacer l’ONU, qui se bat pour maintenir la paix, alors que de nouveaux conflits sont apparus depuis sa création.

Plus de 14 000 personnes du contingent de la MINUSCA coûtent à la communauté internationale environ 1 milliard de dollars par an et, dans le même temps, ne contribuent pas au rétablissement de la paix en RCA.

Les pays africains devraient soutenir les actions du gouvernement légalement élu, car le président a prouvé que les intérêts du peuple sont au premier plan de son esprit.

Défendre les militants signifie approuver le chaos et la terreur.

– CAJ News

 

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