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Mort de Djibril Tamsir Niane : l’ingratitude d’un État néant qui ignore un monument

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Le lundi 08 mars 2021, l’un des illustres écrivains de la littérature Africaine était arraché à notre affection. Pr Djibri Tamsir Niane qui venait d’être rappelé, trois jours après le décès de sa jumelle était loin d’imaginer que la Guinée qu’il avait tant aimé et servi n’allait nullement être émue sa disparition

Cet intellectuel de grande réputation a eu le malheur de mourir à un moment où l’État n’existe pas en Guinée. Ceux qui se disent détenteurs des pouvoirs publics aujourd’hui ne connaissent aucunement sa valeur et ne sauront DIRIGER avec un si petit peu d’élégance où de décence.

Comment peut-il imaginer perdre une personnalité aussi grande que Pr. Djibril Tamsir Niane sans que cela n’émeut « personne » au sein de l’appareil Étatique. En premier Alpha CONDÉ, son premier ministre Kassory Fofana et les autres.

Personne ne montre sa compassion envers le peuple de Guinée, sa famille et le « monde de la culture » dont il est issu. Pire, c’est inconcevable de perdre un monument de cette trempe et PRIVER tout un peuple d’un deuil national pour lui rendre hommage. La moindre des choses qu’on pouvait offrir à ce grand homme de lettre était de mettre les drapeaux en bernes pendant au moins trois jours et mettre un bandeau en hommage à l’illustre disparu sur les médias d’État.

Depuis le premier régime, cet intellectuel spécialiste de la culture et de l’histoire Mandingue aura vécu le martyr d’un État néant jusqu’à sa mort. Même décédé aujourd’hui, il subit l’ingratitude d’une Guinée balafrée.

Vas et dors en paix digne fils de Guinée et du monde. Ton épopée ne sera ainsi pas véhiculée dans les structures de l’imaginaire très ancienne, car ELLE est déjà ENFOUIE dans la religion traditionnelle comme dans les institutions politiques et sociales avant même que tu ne REJOIGNES ta dernière demeure. Vas, et repose toi dignement auprès des siens, parce qu’eux auront compris que tu méritais mieux que ce triste pays d’Afrique occidentale auquel tu aurais tout donné. Même, mort tu CONTINUERAS enseigner ses fils.

Abdoulaye Oumou Sow Journaliste/Blogeur

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