Echangeur de Kagbelen : aucun déguerpi n’a été indemnisé
Le déguerpissement annoncé depuis quelques jours sur le site de Kagbelen a démarré ce mardi. Sur place plusieurs citoyens sont sommés de quitter les lieux afin pour le début des travaux de construction d’un échangeur. Ces opérations concernent les habitants jugés illégales par le ministère des travaux publics et les kiosques.
Le rond-point Kagbelen, d’habitude réputé pour ses interminables embouteillages, affiche un autre visage ce mardi matin. Le bulldozer est entré en action. Propriétaires de kiosques, conducteurs de taxis, vulgarisateurs, mécaniciens, et coiffeurs sont les concernés pour ce jour. Ce déguerpissement fait suite à l’annonce du Ministère des Travaux Publics de la construction d’un échangeur à ce rond-point. Le chef de ligne de Pamelap- Kagbelen reconnaît qu’ils ont été prévenus mais faute d’avoir trouvé un autre lieu, ils sont restés
« Nous quittons ici parce que nous n’avons pas le choix. C’est l’Etat qui décide, il faut qu’il nous aide après ici où nous allons partir. Car, nous avons des familles à nourrir », a déclaré Bruno Camara. Même son de cloche chez ce chef de garage électromécanique qui se dit inquiet. « Le problème est à moitié résolu. Donc, nous sommes fâchés et contents à la fois. Alors, il faut travailler dès maintenant pour le développement du pays », a indiqué Facinet Soumah, mécanicien.
A cette occasion, certains citoyens ont interpellé à l’Etat en disant qu’il est important de commencer les travaux après cette opération de déguerpissement. Hors micro, le chargé de communication de l’entreprise chargée des travaux nous a confié qu’en marge de ces travaux, deux déviations seront mises à la disposition des usagers pour 8 mois, période sur laquelle vont s’étendre les travaux.
Ibrahima BARRY