En Guinée, 2000 femmes meurent chaque année des cancers du sein et du col de l’utérus
Au cours d’une conférence de presse animée le mercredi 11 mars dernier à Conakry par une organisation non gouvernementale de la place, la prévention du cancer du sein et du col de l’utérus était au centre des débats.
Le président de cette organisation a déclaré que les 35% des cas de cancers diagnostiqués sont les cancers du sein et du col de l’utérus avec un peu plus de 2500 patientes dont 2000 décès par an. A ce jour les mesures préventives constituent la meilleure approche pour vaincre cette maladie.
«Ces deux cancers se manifestent différemment. Pour le sein, c’est la présence d’une boule dans le sein, surtout de façon très précoce et pour le col de l’utérus, c’est le survenu d’un saignement vaginal. Ce sont des cancers qui évoluent longtemps à bat bruit. Donc, avec la possibilité d’être détecté avant l’apparition de ces signes-là, c’est ce qui fait l’objet du dépistage. La prévention 0530, c’est qu’il ne faut jamais consommer le tabac, avoir une alimentation équilibrée riche en fruit et légume. Pratiquer une activité physique régulière et à cela s’ajoute la vaccination pour éviter le virus du papillon humain », a indiqué Pr Bangaly Traoré.
Pour gagner le pari de la prévention du cancer du sein et de l’utérus, Pr Bangaly TRAORE mise sur la communication. Pour ce faire, l’implication des mass-médias s’avère indispensable comme indiqué au cours de ce point de presse.
«Celles qui travaillent n’ont pas souvent le temps de se faire dépister lorsqu’on organise les campagnes communautaires. C’est la raison qui nous a poussé à dédier deux journées spéciales pour ces professionnelles de la presse et c’est aussi une occasion pour nous de les informer et de les impliquer dans la communication sur ces deux maladies qui font des ravages dans notre pays», a-t-il expliqué
Selon les statistiques fournies par les structures de prise en charge du cancer en Guinée, plus de 6 mille nouveaux cas de cancer sont découverts chaque année. La plupart des cas sont diagnostiqués à un niveau tardif. Ce qui entraîne très souvent le décès de plus de 5 mille patients.
Ibrahima BARRY