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Guinée : les leaders du FNDC mis sur écoute téléphonique

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La volonté du Président Alpha Condé de faire adopter une nouvelle constitution dans le but de le permettre de se maintenir au pouvoir a plongé le pays depuis plusieurs mois dans des vives tensions. En première ligne de mire, le Front national pour la défense de constitution (FNDC). Dans le but de s’offrir un avantage sur ces adversaires, Alpha Condé espionnerait ses opposants.

Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la communication du FNDC confirme les informations concernant les écoutes téléphoniques. « Ce n’est pas une nouveauté, ç’a commencé depuis longtemps, explique M. Sow à l’entame d’un entretien qu’il a accordé à Verite224.com. Chacun d’entre nous est filé dans sa famille. On est écouté mais ça ne nous décourage pas dans la lutte. Beaucoup d’entre nous ne sont pas à domicile. On a décidé de se battre ça y va avec tous les risques. Quand vous avez à faire à un pouvoir dictatorial il faut s’attendre à toutes les manœuvres pour tenter de vous déstabiliser mais ce n’est pas ce qui va nous faire reculer« .

Le patron de la communication du FNDC rappelle un fait qui s’est déroulé dans les locaux des services secrets après leur arrestation le 12 octobre. « Depuis des mois on a constaté qu’on est sur écoute. On a constaté et on nous l’a dit. Quand on a été arrêté, on nous a envoyé aux services de renseignement. A ce niveau, on a eu des gens qui nous ont dit qu’ils savent ce que nous sommes en train de faire, tout ce qu’on fait. On les a répondu que tout ce qu’on fait on le fait dans la limite de la loi, on n’a pas peur« , martèle Abdoulaye Oumou.

« Comment on peut parler de preuve qu’on est sur écoute quand c’est les services de renseignement qui nous dit qu’ils savent tout ce qu’on fait et qu’ils nous suivent partout où on est. Il n’y a pas de preuves plus que ça. C’est pour cela qu’on ne vit pas chez nous. Personne d’entre nous ne vit pas chez à part le coordinateur« , conclu-t-il.

Des manifestations pour dénoncer le tripatouillage de la constitution sont récurrentes. Les dernières en date sont celles qui ont secoué le pays pendant trois jours. Ces mouvements de contestation ont fait au moins 4 morts. Le Front projette des manifestations le mardi 21 et le mercredi 22 janvier pour maintenir la pression sur Alpha Condé pour qu’il renonce à son projet de 3e mandat.

Fatoumata Binta Diallo

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