Heurts à Conakry : 5 blessés par balles, selon un bilan provisoire du FNDC
À la suite de la réunion tenue à l’état-major général des Forces Armées, hier mercredi 19 octobre, regroupant des membres du CNRD et du Gouvernement, la décision a été prise de déployer l’armée sur les différents axes de Conakry, Dubreka et Coyah de 20h à 6h du matin à l’effet d’empêcher tout regroupement et réprimer dans le sang les manifestations des citoyens opposés à la gestion solitaire de la Transition.
Afin de mettre en œuvre cette dynamique répressive, un message radio a d’ailleurs été passé par la nébuleuse CNRD aux autorités administratives ainsi qu’aux forces de défense et de sécurité à cet effet. L’instruction a donc été donnée de transformer le Grand Conakry en un champ de guerre où la force des armes imposera sa loi, quitte à généraliser les tueries de masse et la destruction des biens publics et privés.
Ainsi, des unités de la Brigade Anti Criminalité (BAC), de la Brigade de Recherche et d’Interpellation (BRI), de la Brigade de Répression contre le Banditisme (BRB) appuyées par des militaires lourdement armés du Groupement d’Intervention Rapide (GIR) du camp Kwame Nkrumah et le Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA) du camp Alpha Yaya Diallo ont pris d’assaut la route le prince et l’autoroute accompagnés de personnes habillées en tenues civiles.
Toute la nuit du mercredi à jeudi, des témoignages, images et vidéos ont fait état d’un déploiement sans précédent comme en situation d’état de siège marqué par des tirs nourris de balles réelles par ces éléments des forces armées guinéennes dans les quartiers tout au long de la route le prince.
Le bilan provisoire de cette opération de ces éléments de l’armée à la solde du CNRD fait état de cinq (5) blessés par balles dont un cas critique qui a reçu la balle au niveau de l’abdomen à Wanindara.
À 3h30mn du matin de ce jeudi, jour de la marche pacifique et Citoyenne du FNDC, les unités de police (CMIS et commissariats centraux) et gendarmerie (escadron mobile et gendarmerie départementale) ont été déployées avec des personnes civiles en appui, tout au long de l’itinéraire de la marche sur l’autoroute Fidel Castro, sur la route le prince et la corniche de Taouyah – Sonfonia pour empêcher les citoyens de rejoindre le point de regroupement de la marche Pacifique à la Tannerie prévue à 9h00.
Aux alentours de 6h, les citoyens pro-démocratie ont constaté la rentrée sur Conakry d’un équipage de renforts venus de l’intérieur du pays sur la nationale N1 et la nationale N2.
Face à la volonté de la nébuleuse CNRD de gouverner au prix de la mort et du sang, le FNDC appelle les Forces de Défense et de Sécurité à se désolidariser des plans répressifs du Colonel Mamadi Doumbouyah et de son Gouvernement.
Le FNDC invite l’Armée, la Police et la Gendarmerie à assumer leur devoir républicain en pratiquant une désobéissance. Refusez d’être l’instrument meurtrier du CNRD. Ne soyez la main qui tuera l’espoir de vos enfants. Assumez la responsabilité devant l’histoire en refusant de soutenir la tyrannie.
Le comité d’organisation salue la détermination des citoyens pro-démocratie à participer à cette marche pacifique dans le strict respect du guide du manifestant.
Le FNDC rappelle à l’opinion publique nationale et internationale que toutes ses actions s’inscrivent dans une démarche républicaine et que sa manifestation est pacifique.
Toutes les éventuelles dérives sécuritaires qui seront constatées seront le fait des FDS et des anti manifestants que le CNRD a mobilisé à l’occasion de cette journée de protestations citoyennes.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 20 Octobre 2022
La Comité d’Organisation