Violences à Conakry : au moins trois morts, selon le FNDC
La capitale guinéenne a renoué ce jeudi 20 octobre avec les violences. A l’appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) soutenu par les différents politiques notamment l’UFDG et le RPG, des centaines de manifestants ont pris d’assaut les principales artères de l’autoroute Hamdallaye-Kagbelen pour protester.
Ces manifestations visent à contraindre les militaires à ouvrir un cadre de dialogue sincère devant conduire à l’organisation d’une transition consensuelle. Un peu partout sur cet axe, les affrontements ont redoublé d’intensité entre les forces de défense et de sécurité et les jeunes manifestants.
Des militaires, des policiers et des gendarmes déployés sur le terrain sont accusés par les opposants d’ouvrir le feu sur des protestataires désarmés. D’après un dernier bilan du FNDC au moins trois personnes ont été tués au cours de ces répressions meurtrières. Thierno Bella Diallo a été tué à Koloma 1, Elhadj Boubacar Diallo, massacré à Koloma 2 et Thierno Moussa Diallo a péri à Bailobayah. Les opposants accusent nommément le général de brigade Balla Samoura d’être le cerveau de cette machine meurtrière de ce jeudi 20 octobre.
« Le FNDC déplore également une vingtaine de personnes blessées par des tirs à balles réelles dont certaines se trouvent dans état comateux« , écrit cette organisation anti-junte dans un communiqué transmis à Verite224.com.
Dès après les violences, le procureur général à annoncer engager des poursuites contre plusieurs responsables politiques pour « destruction de biens publics et privés, coups et blessures volontaires, atteintes à la liberté de circulation, participation délictueuse, outrage à agents, provocation directe à un attroupement et complicité« .
Alpha Oumar Diallo