Urgence sanitaire : les consignes ignorées dans des nombreux débarcadères de Conakry
La Guinée vit au rythme de l’état d’urgence sanitaire décrété le 26 mars suite à la pandémie de Coronavirus. L’application de certaines mesures de prévention peine à être effective sur le terrain. C’est le cas dans de nombreux débarcadères de Conakry. Malgré des efforts de sensibilisation, l’insuffisance et dans certains cas, l’absence de kits de prévention inquiètent les autorités locales.
« Il faut sensibiliser le guinéen. Le message est passé, ce n’est pas tout le monde qui regarde la télévision. Mais au fur en mesure si vous avez des comités qui passent au niveau des débarcadères, dans les concessions, dans les carrés et dans les familles pour sensibiliser au respect des règles d’hygiène, je pense qu’avec le temps, on pourra trouver des solutions. Ce qui nous manque ici au niveau du port, c’est le thermo flash parce que même si le dispositif de lavage de main est là mais la prise de température aussi est très importante », a indiqué Ibrahima Fatoumata Camara, chef de quartier de Dixinn 1.
«Aujourd’hui, nous avons besoin de thermo flash, de masque et aussi d’une grande quantité de clore, bien que nous soyons déjà servis en clore et en sceau», a souhaité Sékou Ahmed Camara, directeur communal de la pêche à Matam
Le lavage des mains à l’eau de javel est la seule mesure de prévention observée par les pêcheurs. Sur ce point, ils se montrent exigeants.
« En sortant pour la mer on se lave les mains très bien avant de s’embarquer dans les pirogues. A notre retour, on se lave les mains encore avant de revendre nos poissons. On a deux kits ici, à la rentrée et à l’intérieur du port. On demande les autorités de nous augmenter ça », a lancé Souleymane Camara, pêcheur.
Le constat reste le même dans tous les débarcadères de Conakry. Certes il existe des kits de lavage des mains à nombre insuffisant. Mais le respect des autres consignes de prévention tels que le maintien de la distance d’un mètre en les personnes, l’interdiction des regroupements reste des défis à relever dans la lutte contre le Coronavirus.
Ibrahima BARRY
