Conakry : les prix des denrées alimentaires grimpent à quelques jours de Ramadan
Dans moins d’une semaine, le monde musulman va entamer le jeûne du mois saint de Ramadan. Ce moment de grande dévotion et de pénitence est aussi symbole de générosité. Mais dans les marchés, chaque année la course aux profits semble détourner de plus en plus les commerçants des valeurs morales qu’incarne cette tradition musulmane.
Au marché de Gbessia par exemple, les prix des denrées de première nécessité échappent presque à tout contrôle, ce samedi. « Bientôt la période du mois de Ramadan, avec cette période difficile, les femmes souffrent énormément dans les marchés. Les prix des denrées ne font que grimper du jour au jour », a dénoncé Kadiatou Camara, ménagère
« Le gouvernement n’a qu’à nous aider à libérer les passages pour qu’on ait accès à nos marchandises. Sinon, ça ne sera pas bon pour nous et nous seront obligés de vendre cher ce que nous avons », a indiqué Fatoumata Yansané, vendeuse.
Cette année, les arguments ne manquent pas pour justifier la flambée des prix des denrées de première nécessité. Principal bouc émissaire du moment, la crise sanitaire due au Covid-19.
« Tout le monde accuse cette maladie (Covid-19) sur l’augmentation des denrées alimentaires et le transport. Pour jeûner cette année, on s’en remettra à la volonté de Dieu », a souligné Aicha Camara, vendeuse
Au titre des mesures sociales complémentaires, il faut rappeler que le chef du gouvernement avait pourtant fait savoir que les prix des produits de santé (produit pharmaceutiques, équipement de santé et des denrées de première nécessité), sont gelés sur la période du Covid-19. Pour l’heure, cette consigne du gouvernement passe inaperçue dans les marchés au grand dam des consommateurs dont la plupart se préparent à accueillir le mois saint de Ramadan.
Ibrahima BARRY