Transports : se déplacer à Conakry est un casse-tête pour les citoyens
Se déplacer à Conakry devient un casse-tête pour de nombreux citoyens. Suite aux mesures prises dans le secteur des transport limitant le nombre de passagers à trois dans le cadre de la prévention contre le Covid-19, la plupart des chauffeurs de taxis ont presque doublé les tarifs des tronçons.
Actuellement les tronçons sont de 3 milles GNF contre 1500 GNF il y a deux semaines. Sommés de limiter 3 le nombre de passagers par taxi et 10 par minibus les chauffeurs tentent de compenser leurs pertes tout en accusant l’Etat d’être le principal responsable de cette crise.
« On a augmenté le prix de transport parce qu’on ne peut pas prendre 3 personnes. Ça ne nous rapportera rien du tout. Même les passagers savent que ce n’est pas de notre faute. Ce que le gouvernement a diminué c’est insignifiant. Ils devraient diminuer le prix du carburant de telle sorte que tout le monde en bénéficie », a indiqué Cherif Diallo, chauffeur de taxi.
Pour atténuer la crise, le gouvernement a revu le prix du carburant à la baisse. Le litre est ainsi passée de 10 mille à 9 mille GNF. Une mesure jugée insignifiante par certains citoyens.
« Actuellement avec le transport, c’est vraiment un casse-tête pour tout le monde. Parce que le tronçon est multiplié par deux et même par trois. Ça, ça nous fatigue beaucoup. Les situations ne marchent pas. Rien ne bouge, tout est bloqué. Il n’y a plus de travail. Nous, on marche, on monte, on descend, par jour, on ne gagne presque rien. Si tel est le cas, moi je pense que c’est un peu difficile. Ce qui devait normalement se passer, c’était d’abord de diminuer le prix du carburant de façon significative », a estimé Abdoulaye Camara, enseignant
Très remonté par la crise des transports, un autre citoyen pense que l’Etat doit être à la hauteur de la crise sanitaire actuelle.
« Monsieur le président de la république, je vous demande humblement de nous aider parce que c’est à vous la clé. Vous avez toutes les mesures pour apaiser les choses en faveur de votre population. Vous avez voulu à ce que les taxi-maitres prennent deux derrières, ça été fait à la lettre. Donc, tout ce que vous recommandez à vos ministres c’est comme ça ils vont faire. Je vous demande humblement de nous aider s’il vous plait. Vous êtes la solution de ce pays, donc, montrez-nous la solution et faite appliquer la solution » a interpelé Abdourahamane Diallo, économiste.
Face à l’augmentation démesurée du tarif des transports, nous avons tenté d’approcher le syndicat de tutelle. Mais la structure a brillé par le silence au grand dam des pauvres citoyens contraints de s’adapter aux nouveaux tarifs arbitraires des tronçons. Acculés, hors caméra certains syndicalistes disent accorder deux semaines au chef de l’Etat conformément, disent-ils, à leur accord sur une nouvelle baisse du prix du carburant à la pompe.
Ibrahima BARRY